Venu assister Omar Radi, l’avocat Christophe Marchand a été interpellé et expulsé

Venu assister Omar Radi, l'avocat Christophe Marchand a été interpellé à l'aéroport Med V et expulsé

Arrivé le soir du lundi 28 juin sur le sol marocain, l’avocat international belge, Christophe Marchand a été interpellé à l’aéroport Mohammed V et devrait être expulsé ce mardi vers Bruxellles, indique son collègue Nicolas Cohen dans une déclaration à Femina News.

 

Alors que se poursuivent, ce mardi 29 juin 2021, les procès des journalistes Soulaimane Raissouni et Omar Radi, l’avocat international belge Christophe Marchand venu assister ce dernier, a été interpellé à l’aéroport de Casablanca où il a passé la nuit, nous a confié l’avocat du même cabinet Nicolas Cohen.

« Me Christophe Marchand est sur le chemin d’être expulsé. Son vol vers Bruxelles est prévu pour 12h50 », nous a indiqué sous couvert d’anonymat une source au sein du cabinet d’avocat JusCogens.

M. Marchand a pour, sa part, publié une vidéo sur son mur Facebook à partir de la salle de transit de l’aéroport Mohammed V.

Le cabinet bruxellois a considéré dans un communiqué rendu public ce mardi qu’il s’agit d’« Attaques contre la liberté d’expression» et que « le Maroc franchit 1 nouveau cap vers la tyrannie ».

Christophe Marchand fait appel au Rapporteur de l’ONU

Dans le détail, le cabinet indique que l’avocat belge « a été arrêté à son arrivée à Casablanca, hier vers 21 heures ».

« Christophe Marchand venait assister à une audience qui se tient ce 29 juin 2021 à midi à Casablanca. Les autorités lui ont rapidement dit qu’il ne pouvait pas rentrer sur le territoire et était expulsé », peut-on lire dans ledit communiqué.

« Il a passé la nuit sur un banc en zone de transit, son passeport lui ayant été confisqué. Il serait expulsé par avion dans le courant de la journée », ajoute la même source.

« L’avocat a fait un appel urgent au Rapporteur Spécial des Nations Unies pour l’indépendance des juges et des avocats afin qu’il invite le Maroc à laisser l’avocat rentrer dans le royaume chérifien pour y exercer son travail », peut-on lire sur ledit communiqué.

Le cabinet considère  que « le journaliste Omar Radi est détenu arbitrairement au Maroc, depuis juillet 2019, en raison de ses publications très critiques à l’égard du régime, selon les ONG Reporter sans frontières, Amnesty Nternational et Human Rights Watch ».