Au moins 14 migrants sont morts dans un incendie qui s’est déclenché lundi sur une pirogue dans une ville du sud du Sénégal, ont déclaré mardi à l’AFP le maire de la commune et un responsable médical.
« Au moment où je vous parle, on a pu repêcher 14 corps sans vie », a déclaré au téléphone David Diatta, maire de la ville de Kafountine, en Casamance. « C’est probable que le bilan s’alourdisse », a-t-il ajouté.
« On compte aussi 21 blessés dont 4 avec des brûlures au deuxième degré », a précisé de son côté Bourama Fabouré, le chef infirmier de la ville.
Environ 140 personnes se trouvaient sur la pirogue. Près de 90 d’entre elles ont survécu et ont pu être identifiées par les autorités locales mais les recherches vont se poursuivre mercredi pour tenter de retrouver les disparus, a indiqué le maire de Katounfine.
« Il y avait des Guinéens, des Nigérians, des Gambiens et des Sénégalais », a-t-il déclaré.
« Les rescapés disent que l’incendie est parti à cause d’une personne qui fumait une cigarette dans un endroit où il y avait du carburant », a-t-il dit, ajoutant que la gendarmerie avait ouvert une enquête.
« Je suis sous le choc. C’est dramatique », a répété l’édile à plusieurs reprises.
M. Diatta a souligné que les sapeurs-pompiers, la gendarmerie, la marine, se trouvaient à plusieurs dizaines de kilomètres et que l’hôpital le plus proche où ont été évacués les blessés graves est à Ziguinchor, à plus de 100 km de la ville.
Des départs d’embarcations remplies de migrants sont souvent observés sur les côtes au Sénégal. Les candidats au départ tentent souvent de gagner l’archipel espagnol des Canaries, porte d’entrée à l’Europe, situé à quelque 1.500 km au nord du Sénégal.
La route des Canaries est l’une des route les plus périlleuses d’entre les routes migratoires. Novembre dernier, trois migrants marocains sont morts de faim et de soif, après que leur embarcation ait dérivé sur la route des îles Canaries. Ils ont été retrouvés dans l’île de São Nicolau, au Cap-Vert.
Les corps de trois migrants marocains ont été retrouvés, samedi 30 octobre à l’île de São Nicolau, au Cap-Vert, quand le courant aurait poussé leur embarcation à terre à l’archipel se situant au large des côtes du Sénégal.
Alors qu’ils voulaient rejoindre les îles Canaries, des migrants marocains issus de la ville marocaine de Bejaâd auraient péri de soif et de faim.
Leur bateau de fortune se dirigeait vers les îles Canaries avant de dériver en pleine mer. Après plusieurs jours de navigation à vue, ils se sont retrouvés sans réserve d’eau et de nourriture pendant plusieurs semaines.
Ces migrants, qui feraient partie d’un groupe de 30 migrants issus de Bejaâd ayant choisi une plage de Dakhla au sud du Maroc pour migrer vers les îles Canaries espagnoles, selon des sources peu concordantes, ont été retrouvés samedi dernier dans une plage de la ville Ribeira Brava de l’ile São Nicolau au Cap-Vert.