« La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) devrait se constituer comme un seul groupe » à l’Assemblée nationale, a « proposé » lundi Jean-Luc Mélenchon, inquiet que l’obtention de 89 députés par le RN remette en cause son « statut » de première opposition à Emmanuel Macron.
« Dès lors qu’il y a un seul groupe, sans aucune discussion possible l’opposition s’appellerait Nupes », a-t-il estimé devant le siège de La France insoumise à Paris.
Il a justifié cette proposition: « Personne n’avait vu arriver cette situation ». Il ne souhaite pas, a-t-il ajouté, « donner le sentiment que nous amplifions la confusion » « par notre propre éparpillement ».
« Naturellement je m’en remettrai à ce que décideront les groupes », a-t-il déclaré, plaidant: « Je crois que nous devons être et rester une alternative unie ».
? Mélenchon propose de former un seul groupe NUPES à l’Assemblée, chaque parti gardant une délégation distincte#NUPES #legislatives2022 https://t.co/HYLXHqVizO
— L’insoumission (@L_insoumission) June 20, 2022
Interrogé sur les discussions sur ce point avec le PS, EELV et le PCF, Jean-Luc Mélenchon a répondu: « ça commence là tout de suite. Quelques uns ont évoqué le sujet devant moi mais je ne veux pas les mettre dans l’embarras ».
Il a ensuite cité comme interlocuteurs, dès dimanche soir, le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le chef d’EELV Julien Bayou.
En attendant, Valérie Rabault, cheffe de file des socialistes à l’Assemblée nationale lors de la précédente législature, s’est d’ores et déjà opposée à la proposition.
« La gauche est plurielle, elle est représentée dans sa diversité à l’Assemblée Nationale. C’est une force au service du peuple français. Vouloir supprimer cette diversité est une erreur et je m’y oppose », a-t-elle tweeté aussitôt après la déclaration de M. Mélenchon.
« C’est une proposition, pas une injonction. Ca n’empêche pas chaque partie d’avoir une délégation, comme au Parlement européen, qui s’auto-organise », a voulu rassurer M. Mélenchon.
« Dussions-nous perdre quelques moyens matériels, j’estime que c’est dérisoire par rapport à l’enjeu politique qui se dessine devant nous », a-t-il dit en référence aux financements des partis.