Maroc-USA : La liberté de la presse au centre d’un entretien entre Bourita et Blienken  

Bourita et Blinken discutent de la situation de la liberté de la presse à Rome

La liberté de la presse a été au centre d’un entretien entre Nasser Bourita et son homologue américain, Antony Blinken, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Coalition internationale anti-Daesh, tenue ce lundi à Rome.

 

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a passé en revue avec son homologue américain Antony Blinken les questions de la paix et la stabilité régionales et la situation des droits de l’homme, y compris la liberté de la presse, a indiqué le Secrétaire d’Etat américain dans un tweet.

« Nous avons également discuté des développements en Libye et de notre désir d’y voir la stabilité et la prospérité », a poursuivi Antony Blinken.

De son côté le ministère des Affaires étrangères marocain a évité de communiquer sur les entretiens pourtant sur la situation des droits humains au Maroc. « L’entretien entre M. Bourita et M. Blinken a porté sur l’évolution des relations bilatérales et sur des questions d’ordre régional, notamment la situation en Libye et au Moyen-Orient », s’est-il contenté d’indiquer.

Quelle liberté de presse au Maroc?

Notons que le Royaume fait l’objet, ces derniers temps, de nombreuses critiques en raison de son bilan pas du tout reluisant dans le domaine des droits de l’homme et de la liberté de la presse.

Les derniers rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme, notamment des organisations américaines de défense des droits de l’homme telles que Freedom House, ou des organisations internationales basées aux Etats-Unis telles que Human Rights Watch.

Plusieurs grands médias américains, tels que le Washington Post, le New York Times et Newsweek, ont déjà publié des rapports et des éditoriaux critiquant le déclin des droits humains et de la liberté de la presse au Maroc.

Et ce, en l’occurrence, depuis la condamnation du Directeur de publication d’Akhbar Al Yaoum, Taoufiq Bouachrine, à 15 ans de prison et surtout l’arrestation des journalistes Soulaimane Raissouni et Omar Radi qui sont en détention provisoire depuis, respectivement, le 22 mai et le 29 juillet 2020.

Malgré une légère amélioration (+1.06) de son score global, le Maroc a perdu 3 places dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF) en passant de la 133e place à la 136e.

« Au Maroc, les pressions judiciaires contre les professionnels de l’information persistent », a alerté l’ONG. «Outre les procès qui se poursuivent depuis des années contre plusieurs acteurs des médias, de nouvelles actions en justice ont été intentées contre les journalistes, les impliquant dans des affaires de mœurs», a soutenu RSF.