Maroc: un parti appelle à l’autorisation de l’usage récréatif du haschich

Maroc: un parti appelle à l’autorisation de l'usage récréatif du haschich

Alors que le projet de loi sur l’usage légal du cannabis (haschich) fait débat, l’USFP a choisi d’aller plus vite que tous les protagonistes concernés en proposant l’autorisation de l’usage récréatif. 

 

La députée de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Hanane Rihab a appelé à mettre le cannabis (ou chanvre indien) sur le même pied d’égalité que le vin et la cigarette.

« Nous considérons qu’il est nécessaire de réfléchir sérieusement à l’octroi de licences pour l’utilisation récréative du haschisch dans les zones agricoles à l’instar des autorisations de vente de cigarettes et de vins qui génèrent des recettes fiscales importantes pour l’État », a-t-elle déclaré à l’issue d’une réunion la Coordination « Les fils des terres du Kif ».

La parlementaire du groupe socialiste et membre du bureau politique du parti de «la rose», a révélé la position de son parti sur cette question à travers via un statut Facebook qu’elle a publié ce mardi 04 mai 2021.

Une prise de position jugée « avant-gardiste » par des internautes étant donné que le texte de loi élaboré par le ministère de l’Intérieur qui a pour objectif de réglementer les activités liées à la culture du cannabis, sa production, sa fabrication, son transport, sa commercialisation ainsi que son export et import à des fins médicales et thérapeutiques.

Mais de quel « haschich » parle cette loi?

Or, cette prise de position interpelle à plus d’un titre étant donné que le Maroc a adhéré aux conventions internationales sur les stupéfiants qui en autorisent l’usage à des fins licites uniquement dans le domaine médical.

Même le ministère de l’Intérieur a, dans sa note de présentation dudit projet de loi, rappelé que le Maroc a participé à la reclassification du cannabis, notamment, la suppression de cette plante du tableau IV  de l’OMS des substances ayant un potentiel d’abus fort et sans valeur thérapeutique notable.

Beaucoup d’ambiguïtés caractérisent donc ce projet.

En ce qui concerne la culture du chanvre indien, elle ne sera autorisée que dans certaines zones à déterminer par décret. On attendra le décret pour savoir est-ce que ça va concerner des zones autres que Ketama et les Beni Khaled (zones historiques).

Selon le projet de loi, la culture sera interdite si le THC (tétrahydrocannabinol) contenu dans le chanvre est supérieur au seuil qui sera fixé par une loi organique, sauf si son utilisation vise la fabrication de produits médicaux ou pharmaceutiques. Ce qui est valable également pour la production du cannabis.

S’agit-il donc d’une option sérieuse ou d’un simple coup de pub pour l’USFP dans la région du Rif pendant cette année électorale ?