Créé en soutien aux journalistes Soulaiman Raïssouni et Omar Radi en détention provisoire et en grève de la faim, le hashtag #JusticePourOmarEtSoulaimane est devenu viral sur Twitter et Facebook.
Après une mobilisation inédite de la twittoma, lundi, en soutien aux journalistes Soulaimane Raissouni et Omar Radi, en détention provisoire respectivement depuis le 22 mai et le 29 juillet 2020, mais aussi en grève de la faim depuis le jeudi 8 et le vendredi 9 avril courant, les facebookers ont également pris la relève ce mardi pour réclamer « un procès équitable ».
Au Maroc, deux confrères journalistes sont toujours derrière les barreaux. On attend qu’une chose : qu’ils sortent, qu’ils retrouvent leurs familles, leurs amis, leurs proches, et reprennent enfin leur nécessaire travail d’information. #JusticePourOmarEtSoulaimane
— Louis Witter (@LouisWitter) April 18, 2021
Fact: la plainte originale dans le cas raissouni parle du fait que soulaimane aurait enfermé la femme de ménage dans la cuisine. Une fois qu’on réalise que l’appartement a une cuisine américaine, la version change. #n26011 #n23052 #justicepouromaretsoulaimane
— Aida Alami (@AidaAlami) April 19, 2021
Pour un procès équitable, pour une justice indépendante, pour un Etat de droit, libérez @Free_Omar_Radi & Soulaimane Raissouni#n26011 #n23052#justicepouromaretsoulaimane pic.twitter.com/HspFflOmi5
— Mohamed Ezzouak (@BouchtaJebli) April 18, 2021
#JusticePourOmarEtPourSoulaimane envahit Facebook
Depuis sa création, dimanche 18 avril, le hashtag #JusticePourOmarEtPourSoulaimane qui dénonce la détention arbitraire des deux journalistes en grève de la faim est devenu viral sur Twitter, et commence à prendre son chemin ce lundi 19 avril sur Facebook.
En seulement quelques heures, des milliers de tweets ont été postés sur le réseau social, mobilisant plus la twittoma, mais également des internautes hors du Maroc autour de ce hashtag.
Ce mardi la campagne lancée par le Comité de soutien des journalistes détenus et de tous les prisonniers d’opinion connait une adhésion impressionnante.
Des personnalités politiques, des journalistes, des militants, mais également des citoyens lambda ont été tous unanimes à dénoncer les procédures judiciaires arbitraires et abusives par lesquelles sont visés les deux journalistes critiques.
Forte mobilisation
Après la mobilisation des journalistes, plus de deux cents journalistes marocains ont signé un appel pour la libération des deux journalistes, ainsi que celle d’un collectif international de personnalités demandant l’abandon des charges et «la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion poursuivis et/ou condamnés par le régime marocain», c’est autour des internautes de tous bords de faire pareil.
Vendredi dernier la cause des deux journalistes a recueilli l’adhésion d’un grand journaliste, qui n’est autre que l’ancien directeur de la rédaction du Monde et fondateur du site d’information Mediapart.
Maroc: Soulaiman Raïssouni et Omar Radi, deux journalistes indépendants visés par des procédures judiciaires arbitraires et abusives, sont actuellement en détention provisoire et en grève de la faim. @Mediapart soutient cet appel à leur mise en liberté.https://t.co/enUNkGlHSt
— Edwy Plenel (@edwyplenel) April 16, 2021
Rappelons que Soulaiman Raïssouni, éditorialiste et rédacteur en chef, du quotidien Akhbar Al Yaoum, qui a récemment mis la clé sous la porte, est derrière les barreaux depuis le 22 mai 2020. Omar Radi, journaliste d’investigation connu pour sa plume critique des inégalités et de la corruption, notamment l’affaire des serviteurs d’Etat, au Maroc, est quant à lui détenu depuis le 29 juillet 2020, après un harcèlement judiciaire et sécuritaire de plusieurs mois.
Tous deux se sont vu refuser toutes leurs demandes de remise en liberté provisoire et sont détenus à l’isolement. Leurs procès n’ont pas encore débuté!