Quelque 105 migrants subsahariens, qui aspiraient migrer vers les Iles Canaries, ont été interceptés courant cette semaine à bord de deux embarcations au large de Tarfaya (Sud du Maroc), ont indiqué les autorités locales.
Les migrants subsahariens, dont deux cadavres, ont été conduits au port de Laâyoune par un patrouilleur de la Marine royale marocaine, a-t-on précisé de mêmes sources.
Dès le lundi dernier, les services de sécurité de Tarfaya avaient mis en échec quatre tentatives d’immigration irrégulière vers l’archipel des Canaries, impliquant plus de 250 personnes.
L’opération menée entre la commune d’Akhfenir et la localité de Naila a permis l’interpellation de 85 individus parmi un groupe de migrants ayant pris la fuite.
L’opération a également permis la saisie de matériel utilisé dans la traversée. Il s’agit en l’occurrence de 4 zodiacs, 4 motogodilles ainsi qu’une importante quantité d’essence.
Le renforcement des opérations de contrôle dans les provinces du Sud marocain ont permis de faire avorter des dizaines de tentatives de migration irrégulière et l’arrestation de centaines de migrants subsahariens au départ aux Iles Canaries.
Une nouvelle route pour les migrants subsahariens
Les services de sécurité et les autorités locales ont déclenché une opération de ratissage pour l’interpellation d’autres organisateurs des traversées vers les îles Canaries à partir du Sud du Maroc.
Rappelons que trois migrants marocains sont morts de faim et de soif, après que leur embarcation ait dérivé sur la route des îles Canaries. Ils avaient été retrouvés dans l’île de São Nicolau, au Cap-Vert le samedi 30 octobre dernier.
Les corps de trois migrants marocains ont été retrouvés quand le courant aurait poussé leur embarcation à terre à l’archipel se situant au large des côtes du Sénégal.
Alors qu’ils voulaient rejoindre les îles Canaries, des migrants marocains issus de la ville marocaine de Bejaâd auraient péri de soif et de faim.
Leur bateau de fortune se dirigeait vers les îles Canaries avant de dériver en pleine mer. Après plusieurs jours de navigation à vue, ils se sont retrouvés sans réserve d’eau et de nourriture pendant plusieurs semaines.
Ces migrants, qui feraient partie d’un groupe de 30 migrants issus de Bejaâd ayant choisi une plage de Dakhla au sud du Maroc pour migrer vers les îles Canaries espagnoles. Notons que le corridor des îles Canaries est devenus l’une des routes les plus prisées par les migrants subsahariens et marocains vers l’eldorado européen.