Maroc : Des manifestations pour la Palestine et contre la normalisation

Les Marocains manifestent pour la Palestine et contre la normalisation

Des manifestations d’envergure ont eu lieu dimanche à Casablanca et à Rabat en soutien aux Palestiniens bombardés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza et contre la « normalisation » des relations entre leur pays et l’Etat hébreu.

 

A Casablanca, la plus grande ville du royaume, un grand rassemblement des manifestants a été organisé à la Place Sraghna. Le choix de cette place très symbolique pour la résistance marocaine contre la colonisation française n’était pas anodin.

Les milliers de manifestants présents ont condamné haut et fort « les violences perpétrées par l’occupation contre les Palestiniens », mais aussi le rétablissement des relations diplomatiques entre Rabat et Tel Aviv.

A la capitale Rabat les quelques milliers de manifestants présents devant le Parlement ont dénoncé les violences perpétrées contre les Palestiniens, en particulier, les Gazzaouis qui subissent les raids du Tsahal depuis une semaine.

Vent debout contre la normalisation

Ils étaient unanimes également à mettre en cause le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et l’entité sioniste.

Avec les drapeaux palestiniens brandis, les manifestants ont scandé : « La Normalisation est une traitrise », « Palestine libre, sionistes dégagez » ou encore « Le peuple veut la chute de la normalisation ».

Plusieurs autres manifestations ont eu également lieu à travers d’autres villes du Royaume comme Marrakech où des manifestants ont appelé à « la libération de la Palestine » et à « l’abolition de la normalisation », d’après des vidéos partagés sur les RS.

A Safi, les manifestants ont demandé « l’arrêt du processus de normalisation ».

Le Maroc fait partie, faut-il le rappeler, des quatrième pays arabe à avoir signé les Accords d’Abraham en 2020.

Après cette signature le Royaume a rouvert le bureau de communication de l’Etat hébreu après sa fermeture 2002 suite à la répression sanglante de la deuxième Intifada.

Deux causes nationales

En contrepartie de cet accord Rabat s’est assuré la reconnaisse de la marocanité du Sahara par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump. Une reconnaissance qui a été conduite par l’Administration de Joe Biden.

Rappelons que le Maroc avait dénoncé, dans les termes les plus fermes, les violences perpétrées dans les territoires palestiniens occupés, et dont la poursuite ne mène qu’à creuser le fossé, renforcer les rancœurs et éloigner d’autant les chances de paix dans la région.

Le Royaume du Maroc, qui place la cause palestinienne au sommet de ses préoccupations, reste fidèle à son attachement à la réalisation de la solution des deux États, vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité, passant par la création d’un Etat palestinien dans les frontières du 4 juin 1967, avec Al Qods-Est (Jérusalem Est) pour capitale.

A rappeler le Roi Mohammed VI a ordonné l’envoie d’une aide humanitaire d’urgence aux Palestiniens de Gaza et en Cisjordanie, a annoncé le ministère des Affaires étrangères marocain.