Marche des drapeaux à Jérusalem : la résistance palestinienne menace de reprendre les hostilités

La résistance palestinienne menace de reprendre les hostilités en cas de tenue de la marche des drapeaux

La Résistance palestinienne a menacé Israël de reprendre les salves de roquettes en cas d’organisation de la marche des drapeaux à Jérusalem-Est. 

 

Dans une déclaration commune, les factions de la résistance palestinienne ont mis en garde l’occupation israélienne contre toute tentative de revenir à la situation à Al Qods d’avant le 11 mai brandissant la menace d’un retour aux salves de roquettes.

Comme à la veille des affrontements armés entre l’Etat hébreu et les fractions de la résistante palestinienne, la tension qui règne actuellement à Al Qods occupée a vite été transférée à la Bande de Gaza.

Alors que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a convoqué le ministre de la défense Benny Gantz ainsi le chef de la police en Israël, Kobi Shabtaï, pour examiner l’annulation de la « marche des drapeaux », la résistance palestinienne a menacé d’une reprise des hostilités en cas de tenue de celle-ci.

La « salle » ou la « chambre commune » des factions de la Résistance palestinienne, dans la bande de Gaza, a mis en garde Israël contre tout « essai d’exportation de ses crises internes envers le peuple palestinien ».

La Résistance hausse le ton

« À l’aune des nouvelles qui circulent ces jours-ci sur la marche des drapeaux sionistes et la situation au quartier Cheikh Jarrah et dans l’ensemble de la Ville sainte (Al Qods)», la salle commune des factions de la résistance palestinienne affirme « qu’elle aura son mot à dire si l’ennemi décide de revenir à la situation avant le 11 mai ».

Tout en signalant qu’elle surveille de près le comportement de l’ennemi sioniste dans la ville sainte, la direction de la « chambre commune » a déclaré que la résistance « est capable de contrecarrer tous ses plans futurs visant à liquider la cause palestinienne ».

Saluant « la fermeté de notre peuple dans toutes ses sectes et dans tous ses lieux d’existence, qui a su imposer sa volonté à l’ancien occupant », la résistance a appelé « les masses de notre peuple à Jérusalem, en Cisjordanie et dans l’intérieur occupé à continuer d’affronter l’ennemi, en enflammant le sol sous ses pieds de diverses manières ».

L’appel de la résistance à ne pas permettre à l’entité sioniste d’adopter ses plans de judaïsation et de colonisation, et ils trouveront leur résistance de leur côté prête à les soutenir au moment opportun, a coïncidé avec de multiples appels des colons pour une nouvelle intrusion dans l’esplanade de la Mosquée Al Aqsa.

Pas de marche des drapeaux

Selon l’agence Anadolu, la police israélienne a interdit, lundi, la marche des drapeaux qui devait traverser Jérusalem-Est occupée, selon les médias locaux.

Le Réseau de radiodiffusion israélien a cité les organisateurs de la marche affirmant qu’ils avaient été informés de la décision prise par la police d’annuler l’événement par crainte de susciter des tensions avec les Palestiniens.

Des groupes israéliens d’extrême droite ont souhaité que la marche des drapeaux de jeudi passe par la porte de Damas dans la vieille ville de Jérusalem-Est occupée.

Plusieurs responsables sécuritaires et militaires, dont le ministre de la défense Benny Gantz, ont mis en garde contre l’autorisation de la marche par crainte d’enflammer la situation avec les Palestiniens.

La marche devait initialement avoir lieu le 10 mai pour marquer ce que les Israéliens appellent le jour de l’unification de Jérusalem, en référence à l’occupation de la ville par Israël en 1967, mais elle a été annulée en raison des tensions qui se sont transformées en un affrontement entre Israël et les factions de la résistance palestinienne à Gaza, qui a duré 11 jours.