Le ministère de l’Intérieur a ouvert une enquête concernant la vidéo d’un membre des forces auxiliaires en train de rouer de coups un candidat à la migration.
مخزني يعتدي بطريقة وحشية على شاب حاول الهروب من المملكة،،، pic.twitter.com/aWcbczQIND
— الحاج حديدان ?️??️ (@lhaj_hdidan) April 28, 2021
Le ministère de l’Intérieur a déclaré, ce mercredi soir, qu’une enquête a été ouverte à propos d’une vidéo montrant un membre des forces auxiliaires en train de tabasser un candidat à la migration à la nage.
La vidéo filmée sur une plage de Fnideq (Castillejos) près du préside occupé de Ceuta (Sebta) n’a pas laissé indifférent le ministère de l’Intérieur.
Devenue virale ce mercredi, la vidéo « relayée sur plusieurs sites d’information et sur les réseaux sociaux a été accompagnée de commentaires qui indiquent que ces actes ont été commis par un membre des forces auxiliaires dans la ville de Fnideq », indique le département de Abdelouafi Laftit dans un communiqué.
L’Intérieur en sapeur-pompier
L’enquête a été diligentée pour déterminer toutes les circonstances de cette affaire, prendre les mesures nécessaires à l’encontre de toute personne impliquée dans des dépassements ou violations et établir les responsabilités et les effets juridiques, précise le communiqué du ministère de l’Intérieur.
Quelques heures après le ministère de l’Intérieur s’est fendu d’un deuxième communiqué assurant que les membres des forces auxiliaires responsables de ces actes de violences ont été identifiés et mis à pied.
Notons que les tentatives de migration à la nage battent leur plein ces derniers temps. Des dizaines de vidéos montrant des jeunes hommes de la ville de Fnideq en train de tenter de rejoindre l’eldorado européen -en joignant la ville occupée de Ceuta (Sebta) sous autorité espagnole- ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.
« Est-ce qu’on va de cette manière combattre la migration clandestine ?», s’est interrogé l’internaute qui a filmé la scène.
D’autres internautes et activistes des réseaux sociaux ont mis en avant des comparaisons entre le « traitement dégradant » réservé par les autorités marocaines aux candidats à la migration et la propagande humaniste de la Garde civile espagnol.
Un autre internaute s’est interrogé sur l’immobilisme des Marocains face à la violence qui est devenue, affirme-t-il un mode d’expression et de gestion des conflits accepté par la société marocaine.
L’acceptation de la violence comme mode d’expression et de gestion des conflits est encrée dans la société.
Immobilisme et égoisme caractérisent la société marocaine qui n’a pas conscience que la grandeur d’un pays ne s’acquiert que par des citoyens libres, dignes et souverains.— KA. KIKAWA (@PerwazeSarah) April 28, 2021