Les Nations unies et les États-Unis ont imposé des sanctions à Osama Al Kuni Ibrahim, un tortionnaire libyen accusé « d’abus et d’atrocités horribles » contre des migrants détenus dans une prison de Zaouïa, en Libye.
Interdiction de voyager à l’étranger, gel des avoirs et interdiction d’accéder au système financier américain. Les Nations Unis et les Etats-Unis ont imposé des sanctions à Osama Al Kuni Ibrahim, un Libyen accusé d' »abus horribles contre des migrants » africains dans un centre de détention de Zaouïa, sur la côte ouest de la Libye.
Le comité du Conseil de sécurité des Nations unies a ajouté le 25 octobre, Al Kuni (45 ans) à la liste des personnes visées par des sanctions internationales.
Osama Al Kuni Ibrahim est « le dirigeant de facto d’un centre de détention de migrants à Zaouïa, en Libye, où lui, et des personnes sous sa direction, ont perpétré des abus horribles contre les migrants, dont des meurtres, des violences sexuelles et des coups et blessures », a précisé, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken dans un communiqué, appelant les autorités libyennes à lui faire « rendre des comptes ».
The U.S. is sanctioning Osama Al Kuni Ibrahim, a Libyan national involved in human rights abuses against migrants. He was also designated by the @UN. We will continue to work with the international community to hold perpetrators of human rights abuses to account.
— Secretary Antony Blinken (@SecBlinken) October 26, 2021
Osama Al Kuni Ibrahim qui travaillait avec un autre trafiquant libyen, Bija, libéré au mois d’avril « faute de preuves », a été également visé par des sanctions du Trésor américain pour de graves violations des droits humains de migrants.
Le Trésor US sanctionne Al Kuni
Mardi, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain, correspondant à une action du Conseil de sécurité des Nations Unies, a sanctionné le ressortissant libyen Osama Al Kuni Ibrahim (Al Kuni), responsable de graves atteintes aux droits humains contre les migrants en Libye.
Al Kuni est désigné conformément au décret exécutif (EO) 13726 pour être impliqué ou avoir été impliqué dans le ciblage de civils par la commission d’actes de violence, d’enlèvements, de déplacements forcés ou d’attaques contre des écoles, des hôpitaux, des sites religieux, ou des lieux où des civils cherchent refuge, ou par une conduite qui constituerait un abus ou une violation grave des droits de l’homme ou une violation du droit international humanitaire, précise le Trésor dans un communiqué.
« Compte tenu des sanctions imposées par les Nations Unies, le Trésor prend cette mesure pour promouvoir la responsabilité et exposer les activités illicites de ceux qui maltraitent et exploitent les migrants transitant par la Libye à la recherche d’une vie meilleure et plus sûre », a déclaré le directeur du Bureau des affaires étrangères. Contrôle des actifs, Andrea M. Gacki.
« Nous continuerons de nous aligner sur la communauté internationale en utilisant des sanctions et d’autres outils pour soutenir les victimes de tels traitements inhumains et isoler les personnes impliquées dans ces violations des droits humains. Le Trésor appelle le gouvernement d’unité nationale libyen à tenir pour responsables Al Kuni et d’autres qui perpétuent de tels abus.
Gel des avoirs d’Al Kuni
Osama Al Kuni Ibrahim (Al Kuni) a été identifié comme le directeur de facto du centre de détention d’al-Nasr à Zawiyah, en Libye, surnommé familièrement la « prison d’Osama » en raison de son implication.
Al Kuni, qui a été décrit comme un chef de file du trafic de migrants, est responsable de l’exploitation systématique des migrants africains dans le centre de détention où ces migrants sont soumis à diverses violations des droits humains.
Al Kuni ou les personnes sous sa direction ont été impliqués dans ou facilité le meurtre, l’exploitation, les abus et l’extorsion de migrants au centre de détention, notamment par le biais de violences sexuelles, de coups, de famine et d’autres mauvais traitements.
À la suite de l’action d’aujourd’hui, tous les biens et intérêts dans les biens de la personne désignée qui se trouvent aux États-Unis ou en la possession ou le contrôle de personnes américaines doivent être bloqués et signalés à l’OFAC.
En outre, toutes les entités détenues, directement ou indirectement, à 50 % ou plus par une ou plusieurs personnes bloquées sont également bloquées.
Sauf autorisation par une licence générale ou spécifique délivrée par l’OFAC, ou autrement exemptée, les réglementations de l’OFAC interdisent généralement toutes les transactions par des personnes américaines ou des personnes à l’intérieur (ou en transit) des États-Unis qui impliquent des biens ou des intérêts dans la propriété de personnes désignées ou autrement bloquées.
Les interdictions incluent la réalisation de toute contribution ou fourniture de fonds, de biens ou de services par, à ou au profit d’une personne bloquée ou la réception de toute contribution ou fourniture de fonds, de biens ou de services d’une telle personne.
De plus, Al Kuni a été désigné par le Comité des sanctions contre la Libye du Conseil de sécurité de l’ONU. En vertu de cette désignation, tous les États membres de l’ONU sont obligés d’imposer un gel des avoirs et une interdiction de voyager.