L’AMDH dénonce le refoulement illégal de réfugiés yéménites de Sebta

Une ONG dénonce le refoulement illégal de réfugiés yéménites de Sebta
L’Association marocaine des droits humains (AMDH) accuse l’Espagne d’avoir refoulé illégalement une quarantaine de réfugiés yéménites du préside occupé de Sebta (Ceuta).

 

« Les autorités espagnoles ont profité de la crise migratoire avec le Maroc pour expulser illégalement des réfugiés yéménites qui étaient admis dans le centre d’accueil des réfugiés relevant du HCR (Haut-commissariat aux réfugiés) », a déclaré Omar Naji président de la section Nador de l’Association marocaine des droits de l’homme.

« Ces réfugiés yéménites, dont un mineur, étaient admis dans le Centre d’accueil des demandeurs d’asile de Sebta ont été expulsés par les soldats de l’armée espagnole comme le montre si bien la photo que nous avons publié sur notre page Facebook », a-t-il soutenu.

Selon ce militant et spécialiste des questions migratoire, « des membres de la police espagnole ainsi que des soldats de l’armée de ce pays ibérique ont conduit de force ces réfugiés au statut clair, et qui sont entrés sur le territoire espagnol bien avant la crise migratoire avec le Maroc ».

« Nous dénonçons l’exploitation de cette crise pour transgresser le droit à l’asile de ces réfugiés qui étaient enregistrés et installés audit centre», nous a-t-il déclaré.

La section de l’AMDH de Nador (nord). 16 km du préside occupé de Melilla, a rapporté sur sa page Facebook les témoignages de ces réfugiés yéménites.

« Nous étions au centre d’accueil où les représentants du HCR nous ont enregistrés et envoyés nos dossiers à Madrid. Le mardi 18 mai 2021 vers 15h, nous étions surpris par la présence au centre d’accueil des militaires et la police espagnole qui nous ont conduit tous et de force vers la frontière marocaine », ont-ils témoigné.

Selon la même source, une partie de ces réfugiés est partie à Rabat tandis que d’autres sont actuellement à Nador près de Melilla pour tenter d’y accéder à nouveau.

Rappelons que des milliers ont rallié à la nage le préside occupé de Sebta avant que la majorité d’entre eux ne soient expulsés vers le Maroc. Un afflux migratoire sans précédent qui ne s’est arrêté qu’avec l’intervention musclée des autorités marocaines pour disperser les migrants regroupés sur la frontière.

De nombreuses ONG internationales ont fustigé le traitement des migrants pendant l’afflux par les autorités espagnoles. Amnesty International a, entre autres, souligné que des mineurs ont été battus par les forces espagnoles. Outre Amnesty qui a demandé l’ouverture d’une enquête, l’ONDH a également demandé l’ouverture d’une enquête concernant le meurtre d’un migrant de la ville de Fnideq.