La vidéo de la #fille_du_commissaire provoque l’ironie des Marocains

#la_fille_du_commissaire relance le débat sur les passe-droits et les privilèges au Maroc

Un Hashtag #fille_du_commissaire pour dénoncer les deux poids, deux mesures des autorités dans l’application du couvre-feu nocturne imposé dans tout le royaume ou presque, relance le débat sur les passe-droits et les privilèges au Maroc.

Des passe-droits pour les enfants des responsables sécuritaires ? Oui, il y en a un peu partout au Maroc et tout le monde a pu le constater dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux durant la nuit du vendredi 16 au samedi 17 avril 2020.

La vidéo de «#la_fille_du_commissaire» a provoqué l’ire, mais également l’ironie des Marocains

Alors que les Marocains sont exaspérés par l’application du couvre-feu pour le deuxième Ramadan successif, une vidéo montrant les deux poids, deux mesures d’un Caïd a ravivé la colère, mais aussi suscité l’ironie des Marocains.

La #fille_du_commissaire, un cas isolé?

La vidéo montre un Caïd dans un barrage des autorités à Settat en train de contraindre une femme à payer 300 dirhams d’amende.

« Mme vous avez enfreint les mesures sanitaires. Vous n’avez pas le droit de sortir après 20h sauf circonstances exceptionnelles. Donnez-moi 300 dirhams », a-t-il dit à cette femme lambda.

Quelques minutes plus tard, le même Caïd a permis à une jeune femme de passer le barrage sans présenter d’autorisation exceptionnelle de sortie en répétant après elle : « la fille de notre commissaire ».

C’est la phrase qui a enflammé les réseaux sociaux. Un hashtag a relancé le débat sur les passe-droits et les privilèges au Maroc. Avec ironie, les témoignages se multiplient sur ce qu’est l’avantage d’être la fille d’un commissaire.

Tandis que d’autres n’y voient pas de mal en considérant que « c’est courant pour un Marocain d’avoir le téléphone d’un ami ou d’un membre de la famille qui travaillent dans la police et qu’on peut appeler le commissaire ou le préfet. C’est comme ça le système ».

 

Sommes-nous une société corrompue ? s’est interrogé un internaute dans ce sillage.