L’Agence suédoise de la santé publique a suspendu, mercredi, l’utilisation du vaccin contre le Covid-19 Johnson & Johnson (Janssen) dans l’attente d’une enquête des autorités sanitaires européennes.
La décision intervient un jour après que la société pharmaceutique Johnson & Johnson a déclaré qu’elle retarderait le déploiement de son vaccin en Europe en raison de préoccupations concernant les rares effets secondaires potentiels détectés aux États-Unis.
Au total, 31 000 doses du vaccin Johnson & Johnson sont arrivées en Suède, mais aucune n’a encore été distribuée.
L’Agence de la santé publique a déclaré qu’elle attendrait la conclusion d’une enquête en cours par l’Agence européenne des médicaments avant de prendre une décision finale, mais qu’elle a recommandé de ne pas utiliser les doses pour le moment.
Johnson & Johnson a affirmé mardi que le contexte était de rares cas de caillots sanguins associés à un faible nombre de plaquettes chez les personnes ayant reçu le vaccin.
Selon la société, les Centers for Disease Control (CDC) et la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis examinent des données « concernant six cas américains signalés sur plus de 6,8 millions de doses administrées ».
La Suède devait recevoir 1,2 million de doses du vaccin Johnson & Johnson au cours du premier semestre de l’année, soit environ 10% de toutes les doses.
Le pays scandinave utilise également les vaccins Pfizer et Moderna, ainsi que le vaccin d’AstraZeneca qui n’est actuellement administré qu’aux plus de 65 ans. L’Agence de la santé publique a également déclaré mercredi qu’elle enquêtait actuellement sur le maintien ou non de cette limite d’âge.
Au total 1 543 414 personnes en Suède ont jusqu’à présent reçu au moins une dose d’un vaccin contre Covid-19 et 631 807 ont reçu les deux doses. Cela correspond à 18,8 et 7,7%, respectivement, de sa population adulte.
La Belgique reporte l’administration du vaccin Johnson & Johnson
Par ailleurs, la Belgique a décidé de reporter l’administration des doses du vaccin Johnson & Johnson qui devait commencer vendredi, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires dans un communiqué.
Le gouvernement veut attendre l’avis de l’Agence européenne des médicaments (EMA), qui doit se prononcer la semaine prochaine sur ce vaccin dont l’utilisation a été suspendue aux Etats-Unis et en Afrique du Sud en raison de l’apparition rare de graves caillots sanguins, a précisé à l’AFP une porte-parole du ministère belge de la Santé.
Le laboratoire a décidé de retarder le déploiement en Europe de son vaccin unidose anti-Covid Janssen. Il avait été le quatrième à obtenir une autorisation de l’EMA le mois dernier.
La Belgique, qui a reçu lundi une première livraison de 36.000 vaccins Johnson & Johnson, devait procéder à de premières injections ce vendredi, et d’autres étaient planifiées dans le courant de la semaine prochaine.
« En raison de l’approvisionnement limité en avril, cette décision (de report) n’aura pas d’impact significatif à court terme sur la stratégie de vaccination dans notre pays », précise le communiqué de la Conférence interministérielle Santé publique, qui regroupe autour du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke ses homologues des entités fédérées.
La France a de son côté annoncé mercredi que ce vaccin serait administré aux personnes âgées de plus de 55 ans, comme c’est déjà le cas pour celui d’AstraZeneca.