Emmanuel Macron a déclaré lundi à Nice vouloir tripler à 300 euros l’amende pour harcèlement de rue, un acte qui sera qualifié de « délit », et entend doubler la présence policière dans les transports, dans le cadre d’une future loi sur la sécurité (Lopmi).
Dans cette nouvelle loi – qui ne pourrait être votée qu’après 2022 – le chef de l’Etat a expliqué vouloir « doubler la présence policière dédiés dans les transports en commun aux horaires où les agressions sont le plus constatées ».
Emmanuel Macron a fait valoir que « parmi les victimes de vols avec ou sans violence et de violences sexuelles dans les transports en commun » les femmes représentaient « respectivement 56% et 95% des victimes pour 52% de la population ».
Il a par ailleurs annoncé le doublement en cinq ans du nombre des des enquêteurs dédiés aux violences intrafamiliales, portant leur nombre à 4.000.
Comment se définit le harcèlement de rue ?
Le président Macron a en outre promis que la Lopmi augmenterait de 200 le nombre des intervenants sociaux dans les commissariats et les gendarmeries pour atteindre un total de 600.
Il a rappelé les engagements annoncés ces derniers mois pour lutter contre les violences intrafamiliales, comme la création d’un « fichier » afin de prendre en compte les signaux faibles de dangerosité, empêcher la récidive par des individus déjà connus ».
En août dernier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait souhaité, à propos des armes à feu (un tiers des femmes sont tuées par armes à feu), que le fichier des personnes mises en cause pour violences intrafamiliales soit connecté à ceux des possesseurs d’armes et d’interdits de port.
« Cela permettra, avait-il dit alors, de vérifier si un mis en cause pour de tels faits de violences « est détenteur d’une arme et donc de la lui retirer, sans même le témoignage de sa conjointe ».