Vidéo. Grèce : des migrants marocains extorqués, torturés et repoussés vers la Turquie

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13 migrants marocains ont été arrêtés, extorqués et torturés par les gardes-frontières en Grèce, où ils se sont introduits illégalement depuis la ville turque d’Edirne avant d’être repoussés en Turquie à moitié nus, rapportent les médias turcs.

 

13 migrants marocains ont été arrêtés par les forces de sécurité des frontières grecques après qu’ils sont entrés illégalement en Grèce depuis la ville d’Edirne.

Jusque-là rien de particulier. Des migrants clandestins ont été arrêtés sauf que le traitement réservé à ces Marocains a été d’une atrocité sans nom.

Dans cette vidéo qui a été relayée par les médias trucs, les migrants parlent le dialecte marocain.

Les gardes-frontières grecs ont poussé de force ces migrants affamés vers la Turquie par le fleuve Maritsa (Maritza) que les Turcs appellent Meriç et qui sert de frontière entre la Grèce et la Turquie d’Europe.

Avant de les pousser à la traversée dangereuse de cette rivière, les gardes-frontières grecs ont pris le soin de les dépouiller de leur argent, leurs objets de valeur et leurs vêtements.

13 migrants marocains ont été extorqués, torturés et repoussés vers la Turquie par les gardes frontières grecs

Pis, les migrants marocains ont été battus. Selon les médias turcs qui citent des témoignages des migrants, ces derniers ont été frappés à coups de bâtons et de matraques après que leur argent et leurs biens leur aient été confisqués.

Les immigrés qui s’étaient réfugiés sur le chantier d’Edirne et qui avaient de profondes marques de coups sur le corps ont été soignés à l’hôpital.

Ces malheureux migrants affamés et assoiffés se sont réfugiés dans un chantier à Edirne, une ville limitrophe de la Bulgarie et de la Grèce, où ils sont venus par leurs propres moyens.

Certains des immigrés épuisés se sont jeté à moitié inconscients sur le sable d’un chantier de construction près de la rivière traversant Edirne.

Après les avoir accueillis, les ouvriers du chantier, qui ont essayé de secourir les migrants marocains avec ce qu’ils avaient comme nourriture et vêtements, ont ensuite signalé la situation à la police et aux équipes de la Direction de la gestion des migrations d’Edirne.

Les migrants marocains ont été hospitalisés

D’après les mêmes sources, les migrants marocains blessés et marqués de coups sur leurs corps ont été emmenés à l’hôpital d’État Sultan Murat 1er où ils ont reçu les soins nécessaires.

Chez la police turque, les migrants marocains ont raconté que les forces de sécurité grecques leur ont pris de l’argent et des objets de valeur et les ont battus avec des bâtons et des matraques.

Un ouvrier dudit chantier ayant apporté de l’aide aux migrants qui se sont réfugiés dans le chantier un état dévasté et a déclaré à la presse turque : « Je travaillais sur le chantier. Une fois arrivés, ils ne portaient aucun vêtement ».

« Ils avaient faim et soif. Nous leur avons donné à manger. Nous leur avons donné des vêtements parce qu’ils n’en avaient pas. Ils ont été dévastés et battus. Ils ont beaucoup d’ecchymoses sur le dos », a-t-il poursuivi.

Commentant le passage à tabac brutal des migrants marocains par les forces de sécurité grecques, l’ouvrier a déclaré : « C’est une sauvagerie totale en termes d’humanité. Ils les ont attaqués sauvagement ».

Peu après midi, nous avons vu qu’un groupe sans vêtements arrivait. Quand nous avons vu ce groupe, nous nous sommes rendu compte que nous ne pouvons pas supporter cette situation. Mais, nous sommes musulmans, ils sont musulmans aussi, nous devons aider et partager.

Les gardes-frontières ainsi que les gardes-côtes grecs sont connus par leur traitement inhumain des migrants. Les garde-côtes grecs ont effectué des manœuvres en mars 2020 visant à couler le bateau en route pour la Grèce transportant des migrants en situation irrégulière. La scène a été filmée par leurs homologues turcs.

 

Jusqu’à présent aucune réaction officielle n’a été constatée du côté marocain.