De vives inquiétudes sur le sort de Raissouni: ses avocats n’ont pas pu le voir, sa femme réclame la vérité

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Les avocats du journaliste Soulaimane Raissouni, en grève de la faim depuis 78 jours, ont annoncé, ce jeudi 24 juin, qu’ils n’ont pas pu lui rendre visite en raison de la détérioration de son état de santé.

 

Le journaliste Soulaimane Raissouni, en détention provisoire depuis plus de 13 mois et en grève de la faim depuis 78 jours, ne s’est pas rendu au parloir pour s’entretenir avec ses avocats.

Me Mohamed Messaoudi en compagnie de Me Lahcen Dadsi ont attendu en vain son arrivée au parloir pendant deux heures. La raison avancée par l’administration de la prison locale d’Oukacha est « la détérioration de son état de santé ».

« Nous sommes venus rendre visite à Soulaimane Raissouni et on nous a dit que son état de santé ne le permet pas », a écrit Me Messaoudi sur Facebook.

Joint par Femina News, Me Messadoui a confié qu’il n’y a rien, de par la loi, qui empêche la visite d’un détenu dans sa cellule.

« L’avocat rend visite à son client dans la prison. Il n’y rien de légal qui interdit sa visite dans sa cellule », a-t-il déclaré.

L’épouse du détenu politique, Kholoud Mokhtari, s’est rendue à la prison d’Oukacha pour se renseigner sur l’état de santé de son mari. Selon elle, les gardiens de la prison lui ont signifié que le Directeur de la prison est absent et que son mari est au sein de la prison.

Dans un live Facebook, elle a affirmé qu’elle a appelé le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) pour savoir ce qui se passe avec son mari et qu’elle n’a pas eu de réponse.

« Jusqu’à présent je n’ai pas reçu de réponse. Il est inconcevable qu’un fonctionnaire te ferme la porte au nez rien que parce tu es venue te renseigner sur ton mari. Mon mari meurt, il est à son 78ème jour de grève de la faim. Dit autrement, il est menacé d’arrêt cardiaque à n’importe quel moment, d’une insuffisance rénale à n’importe quel moment… On veut la vérité…», s’est-elle insurgée.

Raissouni a été hospitalisé le week-end dernier. Il a été admis d’urgence au service des soins intensifs du CHU Ibn Rochd sur instructions de la DGAPR.