Ceuta : la Garde civile espagnole accusée de « meurtre » par la famille d’un migrant

Ceuta : la Garde civile espagnole accusée de "meurtre" par la famille d'un migrant voir tué son fils

La famille d’un migrant issu de la ville de Fnideq accuse la Garde civile espagnole de l’avoir tué. Sollicité par la famille, l’Observatoire du nord des droits de l’Homme (ONDH) a demandé l’ouverture d’une enquête.

 

L’Observatoire du nord des droits de l’homme, une ONG marocaine, a réclamé l’ouverture d’une enquête sur le « meurtre » d’un jeune migrant de Fnideq décédé en tentant de pénétrer au préside occupé de Sebta (Ceuta).

« La famille de feu Saber Azouz, 20 ans, accuse la Garde civile espagnole de l’avoir délibérément tué en utilisant la violence illégale contre une personne non armée au milieu de la mer », indique un communiqué de l’ONDH.

Cette piste a été privilégiée après que la famille « ait trouvé des traces de sang sur ses vêtements ainsi que des taches de sang quand son corps a été repêché ».

Ainsi, l’ONDH considère que « le recours à la violence par les autorités espagnoles contre feu Saber Azouz est une violation des conventions internationales et européennes relatives aux droits de l’homme ».

La Garde civile espagnole, a-t-elle changé de méthode?

C’est aussi « une évolution dangereuse dans le traitement des migrants et de la migration dans le sud de la Méditerranée », indique l’ONG qui s’intéresse particulièrement aux questions migratoires.

L’Observatoire du nord réclame « que soit élucidé le meurtre délibéré de ce migrant sans défense combattant les vagues de la mer par les forces espagnoles dans la ville occupée» tout en demandant aux ONG de défense des droits de l’Homme de faire pression sur l’Espagne pour qu’elles respectent les traités internationaux en ce qui concerne le respect des droits des migrants en situation irrégulière.

Exploitation politicienne des misères

Il dénonce également l’exploitation politicienne de la question migratoire. « Nous tenons le gouvernement marocain pour responsable de ses politiques ratées qui n’ont pas assuré une vie décente à ses citoyens d’une part, et de son utilisation de la carte de la migration irrégulière – en tant que problème à dimension humaine – à des fins politiques d’autre part. ».

A rappeler que des milliers de migrants déferlaient depuis lundi dernier sur le préside occupé de Sebta avant l’intervention des forces de l’ordre marocaines pour arrêter le flux migratoire sans précédent qu’à connu la frontière de cette ville, seule frontière terrestre avec Melilla entre l’Afrique et l’Europe.

Notons que des centaines de soldats anti-émeutes étaient déployés le long des plages du préside marocain occupé  par l’Espagne et un bateau de la garde civile patrouillait afin de décourager ceux qui voudraient tenter d’y arriver à la nage. Des interventions qui n’étaient pas aussi humanistes que ce que décrivent les médias ibériques.