Les tentatives de migration à la nage battent leur plein. Une centaine de migrants sont partis à la nage dimanche des plages de Fnideq pour rejoindre le préside occupé de Ceuta, a indiqué la garde civile espagnole lundi.
Partis des plages proches de Fnideq à quelques kilomètres au sud de Ceuta, « certains sont arrivés jusqu’à la plage (de Ceuta) par leurs propres moyens », a détaillé un porte-parole de la garde civile de Ceuta, dans une déclaration à l’AFP, tandis que la majorité a dû être secourue et monter « dans nos embarcations » pour rejoindre le préside occupé.
« Ce n’est pas habituel, il peut y avoir des groupes de 3, 4 ou 5, mais autant, non », a-t-il souligné.
Aucun mort ni blessé n’a été recensé côté espagnol parmi cette « centaine » de migrants, dont des mineurs, qui sont partis à la nage « durant toute la journée » par « groupe de 20 ou 30 », longeant la côte au loin. Trois personnes ont en revanche été hospitalisées pour hypothermie.
Les garde-côtes espagnols sont également intervenus pour secourir ces migrants qui ont ensuite été pris en charge par la Croix-Rouge et la police et sont maintenant en quarantaine en raison de la pandémie.
Les trop risquées tentatives de migrations à la nage
Les tentatives de migration à la nage se sont multipliées depuis la fermeture des frontières économiques avec Ceuta. Ce lundi, cinq autres personnes sont arrivées à la nage à Ceuta lundi, a indiqué la garde civile.
Ces tentatives interviennent alors que les protestations appelant les autorités marocaines à trouver des alternatives après cette fermeture étant donné que l’activité économique de la région repose sur la contrebande.
Les tentatives de migration à la nage sont devenus assez régulières depuis la fermeture des frontières économiques. Des migrants subsahariens mais également marocains tentent régulièrement de rejoindre par la mer Ceuta, séparée du Maroc par une immense barrière de sécurité.
Ceuta et Melilla, l’autre préside occupé par l’Espagne sur la côte marocaine nord, constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique, et sont régulièrement le théâtre de tentatives de passages en force de migrants.